Un pied devant l’autre

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Mon père me donnait toujours l’impression de savoir où il allait et pourquoi il y allait.
Moi, je ne faisais que le suivre en essayant difficilement d’ajuster mon pas au sien.
Pour lui plaire, pour chercher son approbation, je lui souriais lorsqu’il jetait un coup d’œil vers moi, histoire de mesurer mon état de fatigue lors de nos promenades quotidiennes.
Ma petite main vigoureusement englobée par son immense paluche, je me sentais protégé, guidé mais aussi prisonnier de ses choix. C’était tout autant rassurant qu’effrayant.

Photo : Pib Ze Dog / Texte : Tiou Tiou

Originally posted 2011-08-03 18:22:21. Republished by Blog Post Promoter